Après un an de conduite, de larmes, de crises d’angoisse, de stress, de moments de doute, après un premier échec et de nombreuses remises en questions… ça y est tu as enfin obtenu ton permis de conduire. Tu ne sais pas si le reste du monde aura autant galéré que toi lors de ses cours de conduite mais toi tu en auras pris plein la figure. Déjà, les moniteurs incompétents, racistes, sexistes, qui te hurlent dessus sans raison en te disant que tu es nulle et que tu n’y arriveras jamais, que tu fais n’importe quoi et que tu n’écoutes rien, tu as donné. Tu aurais aimé ne jamais avoir affaire à ce genre de personnes : aussi peu professionnelles et pédagogues. Mais du haut de ta timidité et de ton mètre 20, tu aurais aimé gueulé un coup toi aussi, et durant des semaines tu as tout gardé pour toi. Puis un jour t’as disjoncté. Tu les as envoyés balader, et tu as tout de même réussi à avoir une monitrice sympa. Mais le stress reste là, le manque de confiance en toi aussi. Tu le rates, tu boudes parce que tu te sens nulle, tu n’arrives pas à avancer. Puis tu vas conduire avec ton père qui va pouvoir t’aider, cher papounet! Et bim dans les dents. Tu l’as eu ce permis tant désiré ! Et plus jamais tu n’auras à y retourner à cette foutue auto-école. Du coup t’as décidé de te dessiner au volant de la voiture que tu aimerais avoir quand tu seras plus riche. En espérant que le siège pourra monter plus haut que ce qui est illustré ! Au pire, un petit coussin, des échasses et on touchera les pédales easyyyy.